explosion de vie sous les pierres
Les abords de parcs recèlent de trésors, notamment sous les pierres

Sur le Bassin, on trouve peu de substrats durs mais ils sont très diversifiés : En premier lieu, il y a les substrats rocheux (jetées, empierrements ou perrés, blockhaus) ; tous sont de la main de l'homme, tout comme les pignots (piquets de bois utilisés par les ostréiculteurs ou délimitant les chenaux). Parcs à huîtres et réservoirs à poisson (fond du bassin) font aussi partie des aménagements humains. Plus naturellement, nous trouvons des accumulations d'huîtres (qui forment de véritables petits îlots), les moules tapissant le fond de certains chenaux, les tourbes (paléosols) et alios (sables consolidés) qui abondent dans le secteur du Pyla / Petit nice. Ces supports ou abris sont le siège d'une vie foisonnante : parcs à huîtres et empierrements d'Hortense (Cap Ferret) sont deux exemples de grande biodiversité. L’intervention de l'homme peut donc avoir parfois des effets bénéfiques !

Les moules et les huîtres constituent la plus importante biomasse d'organismes fixés du Bassin et constituent un enjeu économique de premier ordre.

Beaucoup de vie sous les pierres
Sous certaines pierres, la diversité des formes de vie et des couleurs est hallucinante
cigale de mer
Cigale de mer (Scyllarides arctus) photographiée à - 10 m, Hortense (photo : L. Charles)
crepidula fornicata
Crépidules (gastéropodes) recouverte de serpules (annélides)

Les fixés

Les substrats durs sont souvent recouverts d'organismes qui font partie intégrante de la roche (balanes, huîtres, algues). D'autres percent la roche (lithophages) ou le bois (tarets) mais comme les précédents, ils passent leur vie au sein de ce substrat, sans pouvoir réellement se déplacer : ce sont des organismes dit "sessiles". D'autres sont collés mais peuvent changer de secteur (patelle) : ils sont "vagiles". A noter que la vie se superpose : les moules sont recouvertes de balanes qui elles-mêmes peuvent être recouvertes d'anémones au sein d'algues : ces organismes forment des "substrats" bio-construits avec des relations symbiotiques ou parasitaires courantes. En observant un pignot dans les parcs, on peut voir tous ces organismes fixés, et de façon étagée.

Holothurie et crabes
Concombre, crabes, nasses et crevettes délogés de leur cache

Les planqués

De très nombreux organismes attendent la marée, cachés sous ou entre les pierres, casiers de parcs, algues ou crassât d'huîtres. Ces caches sont notamment le refuge des crabes, de gastéropodes ou Bernard-l'ermite mais aussi de crevettes et ophiures.

Pour certains le substrat sert d'abri temporaire, pour d'autres c'est un lieu de vie quasi permanent.